Quelle transformation en une décennie en France ?

Quelle transformation en une décennie en France ?Article publié le : 29/11/2012
Par Patricia Delplanque
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TOUR EIFFEL

Digital natifs et immigrants, génération X, et Y*, baby boomers, sans oublier applications, et automates. En une décennie nous avons fait un bond prodigieux. Dans quel écosystème et avec quels nouveaux acteurs  ?

 

Les différents types de changements…

Il existe plusieurs types de changements, le non désiré qui est subit. Bien souvent il effraie, mais peut servir de tremplin pour construire d’autres choses, ce qui n’aurait pas été réalisé sans nécessité.

L’autre naît du plaisir de la découverte, de la curiosité et de l’échange.  Il a bien souvent pour synonymes motivation et investissement. Les deux sont porteurs de changement.

Un paysage transformé…

Beaucoup de nouvelles technologies sont arrivées, entraînant avec elles un nouveau langage, de nouveaux usages et de nouveaux outils issus pour certains du Web 2.0. Exister est devenu le mot clé de toute une société, le fameux « être ou ne pas être, telle est la question » est plus que jamais d’actualité.

Une transformation aussi importante que celle que nous connaissons depuis une décennie, passe par différentes étapes.  La première a été une évolution fulgurante générant une perte de repères, la recherche de sa  nouvelle place et d’un nouveau mode de fonctionnement, car le paysage a changé. La seconde est un état des lieux qui permet d’améliorer l’existant et à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice afin d’arriver à un équilibre.

Les autoroutes de la communication…

L’information se perd dans un bruit constant et une fragmentation qui oblige à garder un fil conducteur. Les marques sont entrées en contact avec les consommateurs. Harcelés de publicités sur nos mails,  nos mobiles, et constamment sollicités sur nos avis, il n’est plus possible de « zapper ».  Quoi que nous fassions nos métadonnées sont surexploitées au point que beaucoup d’entre nous deviennent imperméables à toute forme de publicité. Des automates sont apparus, laissant pour certains perplexes. Après le « nous recherchons votre correspondant », il y a une voix atone « tapez 1 puis dièse, puis 3… nous n’avons pas compris votre demande, veuillez recommencer… »

Dans un monde doucement bercés par des likes et des relations créés par les réseaux sociaux, il est possible de vivre grâce à un quota « d’amis » et à leurs appréciations face à nos contenus. Dans le domaine, professionnel de nouveaux outils et méthodes, ont également apportés des changements importants. Des sociétés de gestion d’e-réputation ont vues le jour. Où commence notre vie privée, et où se termine t-elle ? Il est possible de se poser la question, comme de savoir où est l’essentiel, quand ce qui devient important semble être de créer « du buzz ».

Mais aussi…

Il est effectivement possible de ne voir de ce nouvel environnement que ces aspects. Néanmoins, les réseaux sociaux ouvrent une porte à la collaboration, à la participation en mettant en contact des gens qui ne se seraient jamais rencontrés sans cela, ou permettent simplement de garder contact. Ils permettent aussi le partage d’informations et l’enrichissement des connaissances, en cela ce sont les anciens forums d’hier qui se sont transformés.

La multiplicité des outils d’information permet que tous puissent la partager, y compris en temps réel. Les retours d’expériences sont nombreux et enrichissent celles des autres ou permettent une amélioration lorsqu’il s’agit d’outils. L’accès à la connaissance avec l’open source n’a jamais été aussi importante et chacun peut y puiser l’information qu’il désire. Les smartphones, tablettes, permettent de partager des contenus plus facilement et d’avoir accès aux informations en tous lieux. Des automates permettent de simplifier certaines taches.  La domotique apporte entre autre un confort, et une aide à la gestion de l’énergie mais d’autres technologies pourraient être citées.

Nombreux sont ceux qui travaillent à sécuriser les données, ainsi que sur l’accès au droit de recevoir ou non des informations. D’autres se penchent sur la question de pouvoir donner de l’information a bon escient, ou sur une revalorisation de la notion de « service clients », cette relation de confiance qui permet à une entreprise de fidéliser le client.

D’aujourd’hui à demain…

Faire découvrir et former à l’utilisation de ces nouvelles technologies reste important, ainsi qu’informer sur les dangers, et  les risques  d »addiction.

Quels que soient les domaines des communautés combinant idées, méthodes et réflexions se réunissent mélangeant leurs talents et leurs connaissances. Entre autres, le DIY (Do It Yourself) a fait des émules dans de nombreux domaines créatif, recherche, informatique.. il permet à chacun d’apporter « son savoir » pour inventer des objets ou autres faisant naître des projets assez incroyables de la richesse de ces échanges. Les Fab Labs, qui sont des plate-formes ouvertes de création de prototypage d’objets physiques intelligents ou non permettent de passer plus vite du concept au prototype. Le crowfounding, plate-forme de financement qui s’est largement développée permet à de petits projets de se lancer.

Défiant les risques, de nombreuses initiatives de projets et de start-ups sont tentés. Malgré une conjoncture difficile, l’entrepreneuriat  est plus que présent et montre une réelle motivation a construire, et à innover avec talent.

Notes

*Digital Natives : personnes nées avec le monde numérique

*Digital Immigrant : personnes venues aux nouvelles technologies plus tardivement

*Génération Y ou Net génération ou millenials : personnes nées entre 1977 et 1997

*Génération X :  individus nés entre 1960 et 1977, période qui s’intercale entre la génération des baby-boomers et la génération Y

 

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