Innovation, TIC et infrastructures numériques – Brèves d’Afrique

Innovation, TIC et infrastructures numériques – Brèves d’AfriqueArticle publié le : 18/11/2012
Par Patricia Delplanque
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ampoule-afriqueL’Afrique connait un essor considérable en matière d’innovation depuis quelques années. Quels sont les grands axes et les futures évolutions ?

Favoriser les échanges et développer les compétences

Tout est fait pour favoriser la création de start-ups par le tissage de liens et le brassage de compétences.  Ainsi  du « coworking visa » a vu le jour, celui-ci crée une connexion entre développeurs et communautés en permettant de  travailler librement chez les uns ou les autres. Le « think tank » ici, ne repose pas sur des experts, mais sur l’expérience des personnes ce qui lui confère un champ d’action et d’acteurs augmenté, et génère également un autre facteur de motivation.

Se sont développés également dans beaucoup de pays, conférences, Coffee shops, Ihubs où l’accent est mis sur le mentorat  et  la mise en relation des leaders de chaque région. Les communautés pour start-ups comprenant des geeks, hackers, professionnels de l’industrie IT et investisseurs sont nombreuses.  Dans certains pays des plateformes ouvertes de création et de prototypage d’objets physiques intelligents ou non permettent à chacun de venir « tester » son idée.

Des applications facilitatrices

Les applications facilitant la vie quotidienne fleurissent sur mobiles, la stratégie est axée sur les besoins liés aux impératifs économiques, climatiques et sociaux de chaque pays. Pour exemple, une application permet aux fermiers kenyans de connaitre le prix des produits sur les marchés afin de choisir sur lequel vendre les leurs au meilleur prix comme de s’associer.

Une autre au Ghana permettra de vérifier à l’aide d’un SMS l’authenticité d’un médicament. Simples d’utilisation, et pour la plupart sociales, ces applications apportent un service a l’utilisateur au quotidien ce qui les rend ainsi incontournables et permet un accroissement du nombre d’utilisateurs rapide.

Au Caire, lieu connu pour ses difficultés de circulation, une application utilisée par 100 000 personnes permet de trouver une rue, une route, sans GPS, ni carte, et d’avoir les commentaires de ses semblables en temps réel, et en argot local. Les jeux n’ont pas été oubliés et sont également  présents avec un fort développement prévu car ils font partie intégrante de la culture africaine et représentent un large potentiel pour l’avenir.

La diffusion des connaissances

Les médias sociaux se sont développés également en de nombreux endroits. En Egypte par exemple, les femmes se sont lancées en créant un site d’échange qui est un lieu de partage et comprend des informations de nutritionnistes et de psychologues adaptées a chaque région du  pays.

L’une des plus grandes salle de lecture du monde se trouve à Alexandrie. Gérée par 48 développeurs, elle comprend 400 ordinateurs, ainsi que des supers ordinateurs. La digitalisation des ouvrages est en cours, ainsi que le lancement d’une série de plate-formes pour la dissémination de connaissances.

A Abidjan, le BarCamp organise des interventions tant sur la gestion des PME, que sur la conception d’appareils électroniques. Ces interventions ouvertes à tous se déroulent dans une atmosphère très conviviale, et comportent quelques petits challenges. 

Quelle évolution demain ? 

Comme partout de nombreux projets ne voient pas le jour, et d’autres se développent sur un temps plus long. Il reste néanmoins perceptible que les initiatives sont nombreuses générant ainsi des compétences. Une fracture numérique subsiste, provenant en partie du fait que les technologies disponibles dans chaque pays sont liées au débit, avantageant ceux mieux fournis que d’autres par leurs opérateurs. Un renforcement des capacités de promotion et de l’innovation afin de renforcer le développement durable a été annoncé lors du dernier sommet de l’innovation en Afrique au Cap Vert.

 

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